Une fois le permis d’environnement obtenu, l’exploitant d’un établissement de classe 1, 2 ou 3 est tenu de respecter diverses obligations qui en découlent et notamment respecter les conditions d’exploiter qui lui ont été imposées.
Il existe plusieurs types de conditions :
L’exploitant d’un établissement de classe 1 ou 2 doit respecter les conditions générales, sectorielles et éventuellement particulières édictées par le Gouvernement en vue d’atteindre l’objectif de prévention et de réduction de la pollution ainsi que certaines obligations détaillées ci-dessous.
L’exploitant/déclarant d’un établissement de classe 3 doit quant à lui respecter les conditions générales, intégrales et complémentaires (éventuelles).
Les conditions générales, sectorielles et intégrales sont fixées par arrêté. Elles ont valeur réglementaire et s’imposent donc directement aux installations et activités qu’elles visent, éventuellement dans les délais qu’elles précisent pour les établissements existants. A l’inverse des conditions particulières ou complémentaires, elles ne seront probablement pas jointes au permis et, même si c’était le cas, l’exploitant devra suivre et respecter les éventuelles modifications ultérieures de l’arrêté joint au permis.
Retrouvez les conditions d’exploiter (générales, sectorielles et intégrales) publiées au Moniteur Belge sur : http://environnement.wallonie.be/cgi/dgrne/aerw/pe/
En plus du respect de ces différentes conditions d’exploiter, l’exploitant devra également :
Lorsqu’une entreprise ou une activité de classe 1, 2 ou 3 est cédée à un repreneur, il n’est pas nécessaire d’entamer une nouvelle procédure de demande de permis d’environnement ou de permis unique. Ces permis (pour les établissements de classe 1 et 2) et les déclarations (pour les établissements de classe 3) restent valables jusqu’à leur terme.
La procédure de cession d’un établissement doit cependant être formalisée au moyen du « formulaire relatif à la cession » disponible sur le portail www.wallonie.be. Ce document devra être signé à la fois par le cédant (le vendeur) et le cessionnaire (l’acheteur).
Tant que la notification n’a pas été réalisée, le cédant et le cessionnaire restent solidairement responsables pour les dommages qui pourraient résulter du non-respect des conditions d’exploitation applicables à l’établissement !
Le registre des modifications est une procédure « simplifiée » relative aux modifications et extensions des établissements classés. Il sert à recenser toutes les transformations ou extensions qui ont affecté le descriptif ou les plans de l’établissement depuis la réception du permis d’environnement, et qui :
Dans le cas contraire, une demande d’extension du permis d’environnement principal doit être introduite, selon la procédure d’une demande de permis « classique ».
Cette procédure s’applique aux titulaires d’un permis d’environnement (ou unique) mais aussi aux titulaires d’un permis ou d’une autorisation valant permis d’environnement (Permis d’exploiter sous le régime RGPT, Autorisation de captage d’eau, Autorisation de rejet des eaux usées industrielles…)
La législation ne précise pas les informations qui doivent être reprises dans le registre, toutefois, la pratique montre qu’il convient d’y renseigner, au minimum :
Le registre doit aussi contenir des plans actualisés par rapport à la dernière transmission du registre, ou par rapport au permis d’environnement (ou d’exploiter) s’il s’agit d’un premier envoi.
Si, jusqu’il y a peu, le format de registre était « libre », dorénavant il est fortement recommandé d’utiliser le modèle mis à disposition par l’Administration.
Ce modèle d’aide à la constitution d’un registre des modifications d’un établissement est téléchargeable sur le Portail de la Wallonie.
Chaque année, de préférence à la date anniversaire de la mise en œuvre du permis principal, l’exploitant doit envoyer, par pli ordinaire, au Fonctionnaire Technique (directeur du DPA régional) et au collège communal de la commune compétente, une copie de la partie du registre concernant les modifications réalisées au cours de l’année écoulée.
S’il n’y a pas eu de modifications au cours de l’année écoulée, l’envoi du registre « vide » n’est pas nécessaire !
Suite à l’envoi du registre par l’exploitant, le Fonctionnaire Technique et le collège communal disposent de 15 jours pour apprécier si une des modifications consignées est de nature à aggraver directement ou indirectement des dangers, nuisances ou inconvénients à l’égard de l’homme ou de l’environnement. Dans ce cas, le collège ou le Fonctionnaire Technique invite, dans ce délai de 15 jours, à introduire, directement, une demande de permis d’environnement.
Il va de soi qu’il revient à l’entreprise d’apporter au registre les informations qui lui semblent nécessaires. De plus, on comprendra aisément qu’une grande entreprise aura un registre plus conséquent qu’une PME.