Créée en 1976, Serviplast était à l’origine un atelier protégé. Au fil du temps, l’entreprise a transformé ses différentes activités en métiers et s’est muée en société commerciale, sans jamais renoncer à sa finalité sociale. Elle emploie près de 160 personnes dont trois quarts sont des personnes en situation de handicap.
L’entreprise a développé 3 grands types d’activités
Soucieuse d’améliorer ses performances environnementales, l’entreprise a intégré un projet européen RIFE en 2011 afin de mettre en place un Système de Management Environnemental certifié. En 2012, l’entreprise obtenait sa certification ISO 14001.
En 2017, un premier audit énergétique est réalisé. Il permet de réaliser un état des lieux des infrastructures. En parallèle, l’entreprise intègre le programme usine du futur 4.0
En 2018, Serviplast lance son propre projet SE2 (Social, Economique et Environnement) dont l’objectif est d’avoir une démarche globale avec une participation des employés.
Aujourd’hui, Serviplast souhaite également s’inscrire dans une démarche de développement durable. Elle s’est d’ailleurs engagée dans la certification UNITAR (certification en développement durable de CCI Wallonie).
Gain environnemental : Diminution de 20 à 30% des consommations électriques
La gestion de l'environnement fait partie de la philosophie de votre entreprise depuis de nombreuses années. Qu'est-ce qui est le plus difficile à appréhender selon vous ?
" L’innovation technologiques et le cadre réglementaire sont deux aspects fondamentaux de la transition environnementale. Leur évolution constante peut rendre difficile les choix à opérer à un moment donné.
Prenons par exemple l’intégration des batteries dans le mix énergétique. A l’heure actuelle, leur maturité technologique rend peu pertinent d’investir dans cette technologie. Leur performance en milieu industriel est trop faible, le retour sur investissement trop long. Or, il est clair que les batteries doivent faire partie de la solution pour optimaliser l’utilisation de l’électricité produite par les énergies renouvelables. Jusqu’où faut-il aujourd’hui investir dans le photovoltaïque et les autres énergies renouvelables en attendant la maturité de cette technologie ?
Quant au cadre réglementaire, notamment celui visant la production et l’usage des plastiques, son évolution récente contraint les entreprises du secteur à repenser leurs métiers et leurs business models. Si l’on ne peut que se réjouir et adhérer à l’orientation de fond vers une économie circulaire et régénérative, la prolifération de réglementations rend parfois illisible la trajectoire à suivre. "
Considérez-vous l’environnement comme une réelle opportunité pour votre entreprise ? Pourquoi ?
" La préservation de notre environnement est une nécessité. Non pas d’abord pour notre activité économique, mais pour la préservation d’un cadre de vie nécessaire à la survie de l’espèce humaine. Pour y parvenir, nous devons transformer nos métiers actuels : moins de pollutions, moins de consommations énergétiques, moins de ressources consommées pour être directement jetées.
Les solutions ? Avant de créer un produit, se poser la question de son utilité ? Si nous le créons, penser son cycle de vie complet pour en diminuer le bilan carbone, penser son réemploi ou son recyclage.
Et cela crée des opportunités : développer notre expertise dans l’éco-conception, développer des nouveaux métiers dans le recyclage, parmi d’autres. "
Joseph Annet,
Directeur