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Nouveaux concepts à la mode ou réels changements de paradigme économique, tout le monde parle d’économie circulaire, d’écologie industrielle ou d’Objectifs de Développement Durable (« Sustainable Development Goals »)… mais qu’entend-t-on par-là ?

L’économie circulaire

Le concept d’économie circulaire a été mis au point en réponse au souhait de voir émerger une croissance durable dans le contexte des pressions toujours plus fortes exercées par la production et la consommation sur les ressources et l’environnement de la planète.

L’économie circulaire n’est pas un concept révolutionnaire. En effet, certaines entreprises ont déjà mis en œuvre des actions qui s’y rattachent. Il s’agit donc d’aider ces entreprises à les conforter dans leur démarche et à les aider à approfondir leur réflexion.

Les principes de l’économie circulaire

L’économie circulaire est envisagée comme un principe intégrateur regroupant différentes approches qui, connectées et en interaction, poursuivent un objectif commun : l’optimisation de l’utilisation des ressources comme levier de compétitivité des entreprises.

  • La conception et production circulaire fait référence aux modes de conception, de production et d’organisation visant à optimiser l’utilisation des ressources en prenant en compte les externalités produites à chaque étape du cycle de vie du produit/service (de l’extraction des matières jusqu’à la fin de vie).
  • La logistique inversée (ou logistique des retours) est le processus par lequel une entreprise met en place un système de récupération de ses produits (défectueux, insatisfaisant, en fin de vie…) et emballages auprès de ses clients, intermédiaires et/ou utilisateurs finaux afin de les valoriser.
  • Les symbioses font référence à la collaboration entre entreprises afin d’échanger et/ou de mutualiser certains flux dans le but de les valoriser économiquement tout en optimisant l’utilisation des ressources.
  • Les nouveaux modèles économiques font référence, à l’ensemble des initiatives qui, en proposant de nouveaux modes de consommation, contribuent à l’objectif d’optimisation de l’utilisation des ressources : économie collaborative, écologie industrielle, économie de la fonctionnalité.

Plus d’informations sur : http://economiecirculaire.wallonie.be

L’écologie industrielle est un mode d’organisation industrielle caractérisé par une gestion optimisée des ressources et basé sur le recyclage de matières et d’énergie. Elle va même au-delà des approches technologiques en répondant à une logique collective de mutualisation et d’échanges (équipements, déchets, matières premières, services…).

Sa spécificité réside dans une compréhension systémique de ces enjeux : l’étude des flux de matières et d’énergie caractérisant une filière ou un territoire va révéler l’opportunité de réaliser des synergies entre des acteurs économiques. Elle peut être menée à des échelles différentes : parc d’activités, commune, région… Il n’existe pas d’échelle prédéfinie, cela dépend du contexte culturel, politique, économique et social du territoire mais aussi de la diversité des acteurs économiques qui composent celui-ci.

De nombreux exemples d’actions collectives démontrent la faisabilité de ces opérations, aussi bien au niveau économique que technique. Mais, en pratique, la mise en place de démarches d’écologie industrielle n’est pas toujours simple.

De l’expérience acquise au sein de l’Union Wallonne des Entreprises (le projet LIFE-SMIGIN1 entre 2006 et 2009 et la Cellule Parcs d’Activité Durables2 de 2011 à 2022), il ressort que 3 éléments essentiels sont susceptibles de faciliter la mise en place d’une démarche de ce type :

  • Une culture du collectif
    L’écologie industrielle passe obligatoirement par une mise en réseau des entreprises. Celle-ci n’est pas forcément évidente, car d’un point de vue culturel et stratégique, les différents acteurs économiques n’ont pas l’habitude de travailler ensemble, de communiquer, ni d’échanger des informations sur leurs procédés de production, les ressources et les flux de leur entreprise.

    La confidentialité qui règne autour de certains processus est d’ailleurs un frein majeur pour la mise en place de nouvelles synergies. Il est donc primordial que les entreprises se connaissent avant d’envisager des échanges, ne serait-ce que pour pouvoir identifier leurs besoins, mais aussi et surtout pour instaurer une relation de confiance entre elles. La création de structures telles que des associations d’entreprises pour mener des projets collectifs trouve alors tout son sens.
  • Une proximité géographique
    Dans le choix de leur lieu d’implantation, les entreprises doivent non seulement inclure des critères relatifs aux synergies potentielles avec les entreprises déjà implantées (échanges possibles de matières ou de résidus), mais aussi tenir compte de leur proximité géographique. En effet, les trop grandes distances entre entreprises sont de réels freins physiques à la mise en œuvre de services mutualisés. Une approche collective apparaît dès lors tout à fait pertinente à l’échelle d’un parc d’activité économique, car la concentration d’entreprises dans un même espace géographique devrait en faciliter la mise en place.
  • Des infrastructures adéquates
    Les parcs d’activités doivent pouvoir être aménagés de manière à favoriser des échanges. En fonction de la nature de ceux-ci, certaines infrastructures spécifiques seront peut-être nécessaires, comme des centres de regroupement, des tapis roulants, des conduites…

Les entreprises ont plus ou moins les mêmes besoins pour fonctionner, en particulier pour les fonctions de « support » (stockages, énergie, informatique…). Et, bien souvent, les problématiques rencontrées par chacune sont également très similaires (mobilité, environnement, sécurité…). De plus, de par leur taille, nombre d’entre elles ne sont pas en mesure de développer des solutions performantes de manière individuelle.

En se regroupant, les entreprises peuvent dès lors apporter des solutions communes à des problèmes rencontrés indépendamment par chacune et obtenir des résultats supérieurs à ceux que les entreprises auraient pu atteindre individuellement, tout en réalisant des économies.

La gestion collective de l’environnement peut donc être définie comme une approche commune entre divers acteurs à la recherche de solutions pour permettre :

  • de générer des économies d’échelles ;
  • d’intégrer à un moindre coût une gestion environnementale ;
  • de mettre en place des solutions optimisées et adaptées aux besoins des utilisateurs ;
  • de trouver des solutions difficilement abordables de façon individuelle ;
  • de permettre aux PME d’allier développement économique et minimisation des impacts environnementaux.

Les « Sustainable Development Goals » (SDGs)

Le 25 septembre 2015, les 193 États membres des Nations unies (ONU) ont souscrit à l’accord de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Celui-ci se décline en 17 Objectifs de Développement Durable (en anglais « Sustainable Development Goals » ou SDGs) qui visent à orienter le monde vers un avenir durable pour tous, sans aucun laissé-pour-compte. Cet Agenda 2030 repose sur 5 piliers : l’Humain, la Planète, la Prospérité, la Paix et le Partenariat. Comme le suggère son nom, les objectifs de celui-ci doivent être réalisés à l’horizon de 2030.

Les Objectifs de Développement Durable ne sont, en principe, pas contraignants. Leur non-réalisation par certains pays n’aura donc aucune conséquence. Ceci dit, une forte pression politique et morale s’exerce sur les pays pour les inciter à réaliser l’Agenda.

Ces ODD s’adressent, non seulement à tous les pays du monde, mais aussi à chaque citoyen, organisation, autorité locale, entreprise… Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice pour contribuer à la réalisation des ODD en faisant des choix et en prenant des mesures durables.

La 3èmestratégie wallonne de développement durable (SWDD), intitulée « Ensemble vers les objectifs de développement durable ! » a été adoptée ce 22 septembre 2022 par le Gouvernement wallon.  Celle-ci fournit un cadre pour encourager les initiatives en matière de développement durable de tous les acteurs – publics et privés – wallons et comprend une liste de mesures que le Gouvernement wallon s’engage à mettre en œuvre pour accélérer la transition vers un développement durable.

Plus d’informations sur : https://developpementdurable.wallonie.be

  1. Le projet Life-environnement SMIGIN – « Sustainable Management by Interactive Governance and Industrial Networking » – avait pour objectif d’améliorer la gestion environnementale des entreprises situées sur un même parc d’activité économique. Il a permis de développer une expertise en matière de projets de gestion collective dans les parcs d’activité économique (PAE). Ce projet a été financé de novembre 2006 à octobre 2009 par le Programme Life de la Commission Européenne, la Région Wallonne, l’ADEME et la Région Nord Pas de Calais. ↩︎
  2. La Cellule Parcs d’Activité Durables (CPAD) a été créée en janvier 2011 par l’Union Wallonne des Entreprises, avec l’appui de la Wallonie, et avait pour mission de soutenir le développement, la reconnaissance et l’action des associations d’entreprises, et de promouvoir les initiatives de développement économique durable dans les parcs d’activités wallons. ↩︎

Contact

Cellule Environnement de l’Union Wallonne des Entreprises

Active depuis 1994 dans la
sensibilisation des entreprises
à la gestion de l’environnement

Rue de Rodeuhaie 1
1348 Louvain-la-Neuve | Belgique

environnement@uwe.be


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