Nouveaux concepts à la mode ou réels changements de paradigme économique, tout le monde parle d’économie circulaire, d’écologie industrielle ou d’Objectifs de Développement Durable (« Sustainable Development Goals »)… mais qu’entend-t-on par-là ?
Le concept d’économie circulaire a été mis au point en réponse au souhait de voir émerger une croissance durable dans le contexte des pressions toujours plus fortes exercées par la production et la consommation sur les ressources et l’environnement de la planète.
L’économie circulaire n’est pas un concept révolutionnaire. En effet, certaines entreprises ont déjà mis en œuvre des actions qui s’y rattachent. Il s’agit donc d’aider ces entreprises à les conforter dans leur démarche et à les aider à approfondir leur réflexion.
L’économie circulaire est envisagée comme un principe intégrateur regroupant différentes approches qui, connectées et en interaction, poursuivent un objectif commun : l’optimisation de l’utilisation des ressources comme levier de compétitivité des entreprises.
Plus d’informations sur : http://economiecirculaire.wallonie.be
L’écologie industrielle est un mode d’organisation industrielle caractérisé par une gestion optimisée des ressources et basé sur le recyclage de matières et d’énergie. Elle va même au-delà des approches technologiques en répondant à une logique collective de mutualisation et d’échanges (équipements, déchets, matières premières, services…).
Sa spécificité réside dans une compréhension systémique de ces enjeux : l’étude des flux de matières et d’énergie caractérisant une filière ou un territoire va révéler l’opportunité de réaliser des synergies entre des acteurs économiques. Elle peut être menée à des échelles différentes : parc d’activités, commune, région… Il n’existe pas d’échelle prédéfinie, cela dépend du contexte culturel, politique, économique et social du territoire mais aussi de la diversité des acteurs économiques qui composent celui-ci.
De nombreux exemples d’actions collectives démontrent la faisabilité de ces opérations, aussi bien au niveau économique que technique. Mais, en pratique, la mise en place de démarches d’écologie industrielle n’est pas toujours simple.
De l’expérience acquise au sein d’AKT for Wallonia (le projet LIFE-SMIGIN1 entre 2006 et 2009 et la Cellule Parcs d’Activité Durables2 de 2011 à 2022), il ressort que 3 éléments essentiels sont susceptibles de faciliter la mise en place d’une démarche de ce type :
Les entreprises ont plus ou moins les mêmes besoins pour fonctionner, en particulier pour les fonctions de « support » (stockages, énergie, informatique…). Et, bien souvent, les problématiques rencontrées par chacune sont également très similaires (mobilité, environnement, sécurité…). De plus, de par leur taille, nombre d’entre elles ne sont pas en mesure de développer des solutions performantes de manière individuelle.
En se regroupant, les entreprises peuvent dès lors apporter des solutions communes à des problèmes rencontrés indépendamment par chacune et obtenir des résultats supérieurs à ceux que les entreprises auraient pu atteindre individuellement, tout en réalisant des économies.
La gestion collective de l’environnement peut donc être définie comme une approche commune entre divers acteurs à la recherche de solutions pour permettre :
Le 25 septembre 2015, les 193 États membres des Nations unies (ONU) ont souscrit à l’accord de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Celui-ci se décline en 17 Objectifs de Développement Durable (en anglais « Sustainable Development Goals » ou SDGs) qui visent à orienter le monde vers un avenir durable pour tous, sans aucun laissé-pour-compte. Cet Agenda 2030 repose sur 5 piliers : l’Humain, la Planète, la Prospérité, la Paix et le Partenariat. Comme le suggère son nom, les objectifs de celui-ci doivent être réalisés à l’horizon de 2030.
Les Objectifs de Développement Durable ne sont, en principe, pas contraignants. Leur non-réalisation par certains pays n’aura donc aucune conséquence. Ceci dit, une forte pression politique et morale s’exerce sur les pays pour les inciter à réaliser l’Agenda.
Ces ODD s’adressent, non seulement à tous les pays du monde, mais aussi à chaque citoyen, organisation, autorité locale, entreprise… Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice pour contribuer à la réalisation des ODD en faisant des choix et en prenant des mesures durables.
La 3èmestratégie wallonne de développement durable (SWDD), intitulée « Ensemble vers les objectifs de développement durable ! » a été adoptée ce 22 septembre 2022 par le Gouvernement wallon. Celle-ci fournit un cadre pour encourager les initiatives en matière de développement durable de tous les acteurs – publics et privés – wallons et comprend une liste de mesures que le Gouvernement wallon s’engage à mettre en œuvre pour accélérer la transition vers un développement durable.
Plus d’informations sur : https://developpementdurable.wallonie.be